27 mars 2024
En 1991, à l’invitation d’une association du Maine-et-Loire, un conseiller régional est amené à donner une conférence intitulée « La Région pour quoi faire ? ». Nous sommes 5 ans après les premières élections régionales au suffrage universel qui ont marqué le passage de la Région au statut de collectivité territoriale à part entière.
La documentation rassemblée par le conseiller régional Roger Boisseau et conservée dans le fonds d’archives régionales révèle les questions en suspens à cette époque sur ce tout jeune échelon du paysage administratif français…
Nous apprenons dans ce dossier qu’en 1991, 60% de Nantais pensent que la Région a « le plus bel avenir comme unité géographique » contre 13% pour le Département et 13% pour leur Ville. Ils s’estiment « ignorants du rôle et du fonctionnement des institutions politiques », mais pensent cependant que le conseil régional est parmi celles-ci « la plus adaptée pour l’intégration européenne » (sondage INSEE).
La Région a alors vécu des changements radicaux introduits par la loi de décentralisation de 1982, résumés dans le document de présentation ci-dessous (qui n’est autre qu’un transparent pour rétroprojecteur...) .
Les craintes des administrés vis-à-vis des risques possibles de la décentralisation apparaissent proches des critiques énoncées aujourd’hui, voire parfois contradictoires.
Quelles étaient les préoccupations des habitants et les priorités qui doivent sous-tendre selon eux l’action régionale ? Une enquête de l’OIP (Observatoire interrégional de la politique) réalisée en 1992 permet de compléter cette vision du tout jeune « fait régional ».
Une enquête menée à la même date par le même organisme s’attache à définir l’attachement aux questions d’écologie et d’environnement. Nous y découvrons notamment une liste des « menaces » pesant sur l’environnement d’après les ligériens, par ordre de grandeur. Serait-elle différente aujourd’hui ?
Référence des documents présentés :
408PR 39-41 (Archives du conseiller régional Roger Boisseau).
