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Après le feu vert du Conseil d’État, Saint-Nazaire sera le 1er parc éolien offshore de France !

Après plusieurs années de recours juridiques, le Conseil d'État a validé le 7 juin dernier, l'autorisation d'exploiter le parc éolien offshore au large de Saint-Nazaire. Une bonne nouvelle pour la société EMF Eolien maritime France (EMF), qui associe EDF Renouvelables et Enbridge, et pour toute la filière régionale. Les nombreux sous-traitants ligériens potentiellement concernés sont dans les starting blocks, à l'image des Chantiers de l'Atlantique.

« Cette décision du Conseil d’État confirme la robustesse du projet développé par les équipes d’EDF Renouvelables et d’Enbridge », s'est félicité Bruno Bensasson, le directeur exécutif Groupe d’EDF en charge du Pôle énergies renouvelables et PDG d’EDF Renouvelables, le 7 juin, le jour de la validation par le Conseil d’État de l’autorisation d’exploitation du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire*. « Je tiens à saluer la forte mobilisation des acteurs locaux, grâce à laquelle nous sommes prêts à ouvrir la voie des énergies marines en France, créatrice de valeur pour les territoires. »

* D’une capacité installée de 480 MW, avec 80 éoliennes de type Haliade 6MW construites par GE, le futur parc de Saint-Nazaire fournira l’équivalent de 20 % des besoins électriques de la Loire-Atlantique. Il contribuera significativement à l’objectif national d’atteindre 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’électricité du pays d’ici 2030.
 
 

Les Pays de la Loire, 1re région en termes d’emploi dans les EMR

Le Conseil d’État a en effet rejeté les recours formés par deux associations. Lancé au début des années 2010, le projet va pouvoir dorénavant entrer dans une phase concrète.
« C’est une excellente nouvelle pour notre région qui porte une ambition affirmée en matière d’énergies marines renouvelables (EMR) et qui se place au 1er rang des régions en termes d’emploi dans la filière », a déclaré  de son côté, Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire. « C’est également un signal déterminant pour toute la filière industrielle des EMR et pour les centaines de PME qui en dépendent. Alors que les premiers projets offshore ont été lancés il y a plus de 10 ans, il y avait urgence pour ces entreprises qui ont fait le choix ambitieux de s’orienter vers cette filière d’avenir. Cette validation est une première étape essentielle. Il faut désormais passer rapidement à la phase opérationnelle de réalisation de ce projet éolien. »
 

Les Chantiers de l’Atlantique réaliseront la sous-station électrique

Une semaine après cette bonne nouvelle, EMF passait commande officiellement de la sous-station électrique du parc aux Chantiers de l’Atlantique, associés dans un consortium avec GE et SDI (filiale du groupe Deme). Centre névralgique du parc, cette sous-station convertira l’électricité produite par les éoliennes avant de la renvoyer via un gros câble sous-marin vers le réseau terrestre.
« C’est pour nous l’aboutissement d’un travail important que nous menions avec nos équipes depuis 2012 », se félicite Frédéric Grizaud, responsable de la business unit Énergies marines aux Chantiers de l'Atlantique. « C’est aussi un événement majeur pour la filière. Les acteurs régionaux ont beaucoup investi pour que cette filière se développe. Aux Chantiers de l’Atlantique, nous sommes très heureux d’avoir été choisis dans une compétition internationale très ouverte. Nous étions très actifs sur ce marché à l’export depuis déjà une dizaine d’années. Cette commande va nous permettre de pérenniser cette activité qui employait jusqu'alors environ 180 personnes. Nous allons aujourd'hui embaucher une quarantaine de personnes en CDI. Au global, avec l’ensemble de nos sous-traitants, ce ne sont pas moins de 250 personnes qui seront mobilisées uniquement sur ce projet au pic de charge. C’est considérable ! ».
La construction devrait démarrer début 2020 au sein de l’usine nazairienne Anemos, spécifiquement dédiée aux EMR, pour une livraison en 2021.

Des rencontres business pour favoriser les retombées économiques en local

Derrière ces prestataires de rang 1, de nombreux sous-traitants attendent beaucoup de cette nouvelle étape, à l’image du cluster EMR de Neopolia qui a signé une convention avec EDF R portant sur le développement des compétences liées au projet nazairien, mais également aux autres projets EMR d’EDF R. Un engagement qui s’inscrit pleinement dans la démarche conduite par la Région des Pays de la Loire en faveur du développement de la filière. L’enjeu est de taille : il s’agit pour ces PME d’obtenir des références dans la perspective d’autres marchés domestiques et/ou étrangers.
Pour les accompagner, la Région des Pays de la Loire est prête à déployer ses multiples dispositifs d'aide aux entreprises. Elle contribuera par ailleurs, avec son agence de développement économique Solutions & Co, à l’organisation dès octobre,  de rencontres business pilotées par EDF R, pour présenter notamment les calendriers et besoins du projet aux entreprises régionales, et les contrats à la clef. Les entreprises compétentes pour ce marché peuvent se faire référencer sur la base de compétences régionales, opérée par Solutions&Co.