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Avec la Région, la CARENE se dote d’un schéma local ESRI

Après un an de travail de concertation et de réflexion, en collaboration avec la Région des Pays de la Loire, la CARENE a adopté à l’automne dernier un schéma local de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ESRI). Il s’agit du troisième à voir le jour sur le territoire régional.

Il repose sur quatre ambitions : développer le pôle étudiant et renforcer son inscription dans le territoire, conforter le pôle scientifique et technologique d’excellence, soutenir les dynamiques d’innovation, et déployer des projets immobiliers ambitieux.  Adopté à l’automne dernier par la CARENE et la Région, le schéma local d’enseignement supérieur et de la recherche et de l’innovation (ESRI) a été présenté le 1er mars aux acteurs locaux.
« Inscrit dans le projet de la collectivité en 2015, il répond à la volonté de nos élus de mettre l’accent sur notre politique de soutien à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation », précise Camille Louvigné, chargée de mission développement économique en charge des questions ESR à la CARENE.

Initiée en 2016, la démarche a abouti après près de deux ans de travail de diagnostic, de concertation des acteurs, de réflexion et de rédaction. Ce schéma s’inscrit dans la continuité du soutien affirmé depuis des années des collectivités locales qui ont encouragé l’implantation de nouveaux cursus en cohérence avec les filières d’excellence et les besoins du tissu économique du territoire (économie maritime, BTP et génie civil…).

Une place atypique au plan national

Avec 3 300 étudiants, la présence de l’Université de Nantes (IUT, Polytech Nantes, UFR Sciences et Techniques), du CESI, de l’IFSI, d’une centaine d’enseignants chercheurs, d’environ 80 doctorants, et pas moins de quatre laboratoires de l’Université de Nantes dont 2 UMR CNRS (le GEM et le GEPEA), membres de la fédération de recherche Institut Universitaire Mer et Littoral, le pôle nazairien est devenu une composante à part entière de l’enseignement supérieur et de la recherche ligérien avec de fortes spécialisations. Saint-Nazaire occupe sur le plan national une place atypique pour une ville moyenne, compte tenu du nombre et de la qualité des laboratoires et des chercheurs présents.
Seul bémol : une croissance démographique étudiante en deçà de la dynamique constatée au niveau régional, qui s’explique notamment par un pourcentage plus élevé de bacheliers professionnels et technologiques sur le territoire pour lesquels on constate un taux de poursuite moindre dans l’enseignement supérieur.
 

En écho aux enjeux régionaux

« Les ambitions de ce schéma font parfaitement écho aux enjeux régionaux. D’une part, l’équilibre territorial : le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche sur les sites dits "secondaires", complémentaires des grandes métropoles comme Nantes, Angers ou Le Mans, permet de contribuer à un développement harmonieux du territoire. D’autre part, un enjeu d’adaptation de l’offre de formation aux besoins économiques et d’innovation », souligne Paul Jeanneteau, vice-président de la Région en charge du développement économique et de l’innovation.

« Il s’agit, dans le schéma, d’identifier des filières à conquérir pour répondre aux besoins des entreprises afin de créer une harmonie entre les besoins du bassin économique et les propositions de formations locales. Par ailleurs, les acteurs locaux souhaitent accroître le lien entre la recherche et l’innovation. Enfin, ce schéma répond au défi démographique : le territoire régional fait face à une croissance démographique sans précédent. La Région a la volonté d’accompagner les projets qui permettent d’augmenter les capacités d’accueil et de formation des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur. »

Un plan d’actions opérationnelles

Le schéma est assorti d’un plan d’actions qui met en cohérence des actions existantes et de nouvelles opérations. Parmi les nouveautés : Trajectoire. Ce salon de l’orientation et des métiers, qui a eu lieu du 31 janvier au 2 février, était destiné à la fois aux collégiens, lycéens, chercheurs d’emploi et salariés en reconversion professionnelle. Il a rassemblé une vingtaine d’établissements d’enseignement supérieur, et de nombreux étudiants venus témoigner pour « déconstruire les préjugés et les craintes sur l’enseignement supérieur ».
Afin de soutenir les dynamiques d’innovation, une étude, financée par la CARENE, sera lancée sur la pertinence de la création d’un incubateur qui viendrait enrichir la chaine d’accompagnement des entreprises et des porteurs de projets à l’innovation. Objectif : augmenter le nombre de créations d’entreprises innovantes et créatives, mais également disposer d’un écosystème et d’infrastructures en capacité de les conserver sur le territoire, en favorisant l’accès à un accompagnement de qualité et aux financements publics et privés.
Trois projets immobiliers structurants, qui vont modifier la place de l’enseignement supérieur sur le territoire,  sont également inscrits dans le schéma : le regroupement des formations de l’université sur le site d’Heinlex, la création d’un campus numérique en centre-ville - il accueillera le CESI des espaces dédiés aux entreprises, un fab lab, etc. - et l’installation de l’École des Beaux-Arts Nantes / Saint-Nazaire dans un bâtiment réhabilité du centre-ville de Saint-Nazaire.