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Deep, une série OCS pendant la Seconde Guerre mondiale

La période sensible du conflit mondial est au cœur d’une série atypique, "Deep", soutenue par la Région des Pays de la Loire et tournée récemment dans différents lieux régionaux.

En 1941. Une équipe de résistants est recrutée pour une mission extrêmement périlleuse : voler aux nazis un sous-marin d'un nouveau genre, rapide, d'une puissance de feu inédite et surtout indétectable. Une mission qui pourrait bien changer le cours de la guerre… C’est le pitch de Deep, série réalisée par Aurélien Molas, 38 ans, créateur repéré de plusieurs séries pour Arte et Canal +.

Deep propose une approche assez atypique : « C’est une comédie fantastique d’action et d’aventure. Deep nous plonge dans une des périodes les plus marquantes de notre histoire et questionne notre rapport au temps » explique Ludovic Eyrolle, le directeur de production. « Il y a eu, c’est vrai, beaucoup de productions audiovisuelles à ce sujet mais Deep mène aussi un travail de mémoire à travers ce projet. C’est important de ne pas oublier, même si le sujet est très sensible, surtout en cette période. » 

Réalisée en noir et blanc

Produits par White Lion Films pour la chaîne OCS, les huit épisodes de la série Deep ont été tournés au château de Briord à Port-Saint-Père, dans de nombreux lieux nantais (au Maillé-Brézé, quai de la Fosse, devant le théâtre Graslin, au château des ducs de Bretagne, sur le cours Cambronne…), dans la chapelle de l'ancien collège de Combrée (Ombrée d'Anjou) et à l’ancienne mine de fer de Segré-en-Anjou Bleu.
Deep a reçu une aide à la production de 200 000 € de la Région des Pays de La Loire. L’appui du bureau d’accueil des tournages régional a permis le recrutement de techniciens et de figurants locaux autour des comédiens Amir el Kacem, Tewfik Jallah, Jean-Baptiste Lafarge, Illyes Salah, Dimitri Storoge...

« Sous ses dehors de comédie d’aventure durant la Seconde Guerre mondiale, Deep explore une part de mon héritage familial. C’est un hommage à ma façon et par la fiction à celui qui a résisté avant d’être assassiné par les Allemands et dont l’une des rues d’Arcachon porte le nom » raconte Aurélien Molas. « Si l’influence de L’Armée des ombres ou du Dernier métro est présente, je souhaitais amener l’histoire vers plus de fantaisie, de surprises, d’humour, sans pour autant être dans la parodie. J’aime les films où l’esprit du spectateur est sollicité pour remettre de lui-même les pièces du puzzle en place. C’est un plaisir jouissif de s’amuser avec le récit linéaire, de brouiller les repères pour mieux les assembler et surprendre le public. » 

La série est réalisée en noir et blanc. La production assume ce choix pour des raisons esthétiques, « proposant une image contrastée, très moderne, vivante, prise sur le vif, tout en stylisant à l’extrême le réel. » 

Making of

Rencontre avec le réalisateur Aurélien Molas, le comédien Dimitri Storoge et la directrice de casting lors du tournage en février dernier à Segré-en-Anjou Bleu.