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Eolien en mer : le projet est entré dans sa phase active

Le premier parc éolien sort de mer et montre ses premiers éléments visibles au large des côtes. D'ici à fin 2022, 80 éoliennes offshore fourniront 20 % de la consommation électrique de Loire-Atlantique. Les premières fondations de ce parc de 78 kilomètres carrés et la sous-station ont été installées.

Au large de Saint-Nazaire, des dizaines de cylindres émergent de la surface, ce sont les fondations du premier parc éolien offshore des Pays de la Loire. Attribué à EDF Renouvelables et au canadien Enbridge en 2012, le parc offshore est bien entré dans une phase de construction. Olivier de La Laurencie, directeur de projet pour EDF Renouvelables, présente les caractéristiques du parc : « il s'étend sur 78 kilomètres carrés. 29 fondations sont aujourd’hui installées et neuf câbles inter-éolien. C’est un projet colossal de deux milliards d'euros destiné à alimenter 700 000 personnes en électricité, soit 20% de la consommation de la Loire-Atlantique ».

Comme des clous géants

En mer, un navire de 147 mètres de long monté sur des jambes reposant au fond de la mer, est équipé d’un marteau hydraulique qui enfonce un à un ces cylindres dans le plancher marin, comme des clous géants. Cela est possible soit en forant, soit en battant, à savoir en tapant sur le pieu avec une sorte de gros marteau hydraulique. À 25 mètres au-dessus de la surface de la mer, « ces fondations sont une première étape, mais c’est la partie technique la plus délicate », indique Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables. « L’installation dépend de plusieurs facteurs, dont celui de la météo. L’arrimage au fond de l’océan est extrêmement technique, c’est même une première étape cruciale », précise-t-il. L’édifice doit être capable ensuite de supporter le poids et la force d’une éolienne GE Haliade 150, mesurant 183 m de haut.

Pays de la Loire, la région de la nouvelle économie maritime

Riche d’une longue histoire navale et industrielle, les Pays de la Loire disposent de capacités industrielles d’envergure, d’un socle de compétences historiques multi-filières (navale, aéronautique, composites, oil and gas…) et de services logistiques et portuaires performants. La filière EMR fait partie intégrante de la stratégie économique de la région :

  • Un appui aux investissements d’envergure pour favoriser le développement du secteur comme le SEM-REV, le Grand Port Maritime, l’usine Anemos, les Technocampus…
  • Une gouvernance simplifiée et partagée entre les acteurs permet d’impulser des actions collectives pour répondre aux attentes de la filière.

► À savoir :
Au total, sept parcs d'éolien posé – Saint-Nazaire, Fécamp, île d'Yeu-Noirmoutier, Saint-Brieuc, Courseulles-sur-Mer, Dieppe-Le Tréport et Dunkerque - doivent être mis en service d'ici à 2028, date à laquelle la feuille de route de la politique énergétique française prévoit une capacité installée de 5,2 à 6,2 gigawatts.

« Naturellement tournée vers la mer, la Région des Pays de la Loire est animée par une volonté politique forte et déploie tous les moyens nécessaires pour soutenir la croissance des énergies nées de la mer. »

Claire Hugues

vice-présidente de la Région, notamment déléguée aux affaires maritimes