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Erasmus +, passeport européen pour un emploi

La Région des Pays de la Loire a organisé le 15 décembre dernier une journée d’information sur le programme Erasmus + à destination d’acteurs éducatifs et de la formation. Ce dispositif est vécu pour la grande majorité des bénéficiaires comme une expérience de vie, utile à leur avenir professionnel.

Depuis 1987, année de création du programme européen Erasmus, près de cinq millions d’étudiants sont partis à l’étranger, en échange universitaire ou en stage. Erasmus +, déclinaison professionnelle de ce programme européen, favorise les projets de mobilité et de coopération en Europe, et permet entre autres de renforcer des compétences, comme de soutenir l'innovation au sein d’établissements et d’organismes d'éducation et de formation. « Bien plus qu’un simple échange, Erasmus + constitue une véritable opportunité de mobilité pour améliorer l’employabilité de nos jeunes, qu’ils soient étudiants ou apprentis », estime Vanessa Charbonneau, vice-présidente du Conseil régional déléguée aux affaires européennes.
 

Deux dossiers sur trois acceptés pour Erasmus +

Intitulé Erasmus+ depuis 2014, le programme de mobilité européenne a su s’ouvrir à différents publics. Le projet fait partie des actions de l’Union européenne les plus plébiscitées par les Français. Le succès du dispositif s’est confirmé ces dernières années en Pays de la Loire. L’agence nationale Erasmus + a ainsi accompagné, en 2017, 135 projets pour 171 candidatures reçues. « 63 %, c’est un taux de sélection assez élevé dans une région qui affirme son dynamisme et son attractivité », indique Gabriel Moreau, chargé de développement au sein de l’Agence. « Les chiffres devraient être encore meilleurs en 2018 puisque les budgets européens sont annoncés en hausse pour ces dispositifs. » Autre indication significative, l’origine des demandes n’est pas uniquement issue de la voie scolaire. En effet, 16 % des sollicitations concernent des jeunes en apprentissage, 9 % en contrats professionnels et 19 % sont des stagiaires en formation professionnelle. La durée moyenne de leur mobilité est de 36 jours.
 

Gage d’une meilleure employabilité

Le programme Erasmus+ rencontre une véritable adhésion de la part des différents publics auxquels il s’adresse. Apprentis, salariés dans le cadre d’une formation professionnelle, enseignants et formateurs en sont les principaux bénéficiaires. « Beaucoup de jeunes quittent à cette occasion leur famille pour la première fois de façon prolongée. Ils apprennent à se débrouiller dans un pays inconnu, rencontrent d’autres jeunes… Tout cela les fait grandir », raconte Odile Whittaker, professeur référent international au lycée Europe Robert-Schuman, de Cholet (49). « Poursuivre sa formation dans un autre pays permet d’acquérir des compétences linguistiques et professionnelles, et de se confronter à d’autres cultures et savoir-faire. C’est aussi l’occasion pour les Pays de la Loire de rayonner en-dehors des frontières ! », poursuit Vanessa Charbonneau. « Plus tard, cette mobilité sera aussi le gage d’une meilleure employabilité ». Une promesse confortée par une statistique : « 86 % des bénéficiaires perçoivent, à leur retour d’une mobilité Erasmus +, une amélioration de leur parcours professionnel. »
 

Mettre toutes les chances de son côté pour réussir

Le programme Erasmus + ne cesse de s’élargir. Il recouvre aujourd’hui une multitude de champs d’action : l’apprentissage, la mobilité des professeurs, la recherche, la formation professionnelle… La journée d’information organisée par la Région le 15 décembre dernier s’inscrivait dans un objectif de sensibilisation des acteurs pédagogiques des lycées, des responsables Europe et international d’organismes éducatifs et de formation, et des centres de formation pour apprentis. André Martin, président de la commission emploi, apprentissage, formation professionnelle et insertion, se réjouissait du nombre croissant de CFA qui encouragent « les jeunes à tenter cette expérience européenne. Cette mobilité longue des apprentis participe à la réussite et à la crédibilité des parcours. » Un avis partagé par le député européen Jean Arthuis, venu ce jour-là « saluer la Région d’avoir inscrit dans son budget une aide supplémentaire pour permettre aux apprentis de découvrir l’Europe sous un angle professionnel. C’est une façon remarquable de mettre toutes les chances de son côté pour réussir dans sa vie future. »