Aller au contenu principal

L'archive du mois de novembre 2014

Le saviez-vous ? Les archives régionales conservent des documents sur la Première Guerre mondiale ! En cette année de commémoration nationale du conflit, petit tour dans les archives du service de l’Inventaire du Patrimoine qui concernent les monuments aux morts du conflit...

Aucune guerre n’a suscité autant de monuments aux morts que celle de 1914-1918. Il n’y a pratiquement pas de commune qui n’en ait pas érigé. Une série de lois promulguées entre 1919 et 1925 provoqua et organisa l’érection de monuments commémoratifs. Les travaux d’inventaire topographique réalisés en Pays de la Loire se font l’écho de la présence de ces monuments dans les communes - lieux d’hommage, de commémoration et de souvenir des morts et des vivants.

La sélection de notices ci-après se propose de montrer quelques exemples de la variété des représentations figuratives ou stylisées imaginées par les artistes sollicités ou proposées sur catalogue dans l’immédiat après-guerre.

On utilise l’image du poilu bien sûr, dont l’équipement est toujours reproduit avec précision (casque, uniforme, vareuse, musette, fusil ou baïonnette). Celui-ci peut être représenté en combattant, en mouvement, en posture héroïque ou positive, tel celui ci-dessus de Montreuil-Bellay.

Ici, à côté d’une colonne surmontée d’une Victoire ailée tenant une couronne de lauriers, également symbole de victoire :

Blessé ou mourant, incarnant alors la douleur de la perte, mais toujours représenté dans la dignité, adossé, assis ou allongé …

Les personnages civils comme celui ci-dessus apparaissent également dans certains monuments. Autre exemple à Vernoil-le-Fourrier (Maine-et-Loire) avec un enfant allant à la rencontre du poilu revenant de la guerre.

Les symboles de la République apparaissent également, parfois comme élément principal de la représentation comme ci-dessous à Varennes-sur-Loire, associée à des symboles de victoire et de gloire (laurier et palme).

Le coq gaulois est également un symbole identitaire patriotique de la France : ici à Précigné, c’est le seul élément restant sur la place Saint-Pierre, le reste de l’œuvre ayant été déposé, d’après la notice.

Les notices  écrites associées à ces photographies nous éclairent sur l’histoire du monument, sa conception, son auteur et ses détails.

Retrouvez une sélection de ces documents exposée au mois de novembre en salle de lecture des Archives régionales (Centre de ressources, Hôtel de Région à Nantes). Les dossiers d'inventaire - qu'ils soient déjà versés aux Archives régionales ou non - sont également consultables sur place au Centre de ressources.

Pour en savoir plus sur les monuments aux morts en Pays de la Loire : à l’occasion de la publication de l’ouvrage Monuments aux morts peints dans les églises, dans la collection « Images du patrimoine », exposition jusqu’au 25 novembre à l’Hôtel de Région sur cette particularité régionale de la commémoration dans les édifices religieux. Plus d'informations sur le site dédié au patrimoine en Pays de la Loire. http://patrimoine.paysdelaloire.fr

Références des documents présentés :
54W 12, 52, 176, 201 et 57W 35, 78, 85 : dossiers d’inventaire topographiques des cantons d’Allonnes, Saumur, Montreuil-Bellay, Longué-Jumelles et Sablé-sur-Sarthe (1980-1998) (Archives Direction Culture et sports).

Sources consultées :
- David, Franck, Comprendre le monument aux morts. Lieu du souvenir, lieu de mémoire, lieu d’histoire, éd. Codex et Ministère de la Défense, Paris, 2013.
- Leduc-Gueye, Christine, Les monuments aux morts peints dans les églises. Pays de la Loire, coll. Images du Patrimoine, n° 290, éd. 303, Nantes, 2014.