17 avril 2024
En 2017, le 10e du Vendée Globe était Arnaud Boissières, arrivé 32 jours après le vainqueur, Armel Le Cléac’h. Il y a 8 ans, Tanguy de Lamotte, 10e également, avait mis 20 jours de plus que François Gabart, vainqueur de l’édition. Cette année, et pour la première fois dans l’histoire du Vendée Globe, huit concurrents se sont succédé sur les pontons des Sables-d’Olonne en l’espace de 23 heures et 44 minutes. Derrière le vainqueur Yannick Bestaven (Maître Coq), on retrouve Charlie Dalin (Apivia), et sa sportivité exemplaire : premier à franchir la ligne d'arrivée mais deuxième au classement de la course au jeu des compensations, il a savouré sans amertume son « bonheur d’avoir fini en tête. Après, c'est tout à fait normal que, quand on se déroute pour aller sauver quelqu'un, on ait des compensations en temps. J’ai eu le droit aux honneurs de la ligne, c’est déjà formidable. »
Des Ligériens dans la course
Huit des 33 skippers ont un lien singulier avec les Pays de la Loire, soit parce qu’ils y sont nés, soit parce qu’ils y habitent. Tous ont connu des fortunes diverses : des abandons si malchanceux pour le yonnais Sébastien Simon et le mayennais Fabrice Amédéo, une victoire finale pour le nazairien Yannick Bestaven. Des performances remarquables pour Damien Seguin (7e), Benjamin Dutreux (9e), Armel Tripon (11e), suivis d’Arnaud Boissières, et de Manuel Cousin, ces derniers étant attendus entre le 10 et le 20 février.
Pays de la Loire, Pays du Vendée globe
Avec les couleurs ligériennes dignement représentées, « c’est une récompense pour toute une région les yeux tournés tous les quatre ans vers cet événement hors norme », rappelle Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire. La Région est en effet un partenaire historique de cette aventure humaine unique, imprégnée de valeurs éternelles : l’audace, le courage, la liberté… Avec des rendez-vous d’envergure comme la Folle Journée de Nantes en région, ou les 24 Heures du Mans, les Pays de la Loire sont résolument une terre de grands événements.
UNE EDITION 2020 - 2021 HORS NORME
1
Historique. Damien Seguin (Groupe Apicil) est devenu le premier skipper handisport à franchir la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne, après 80 jours et 21 heures en mer. Il termine à une superbe 7e place.
2
Sportivité. « Charlie a coupé la ligne en premier, et je gagne grâce au temps compensé. Il y a bien deux vainqueurs sur ce Vendée Globe », a indiqué Yannick Bestaven, à l’arrivée.
5
Respect. Le skipper Jean Le Cam (Yes we Cam) n'a pas gagné et n'a pas pu se hisser sur le podium. Mais pour avoir réussi le sauvetage périlleux de Kevin Escoffier (PRB), le "Roi Jean" est l’un des vainqueurs de ce 8e Vendée Globe. Pour ce geste solidaire sans pareil, il a marqué de son empreinte son 5e tour du monde en solitaire.
6
Remarquable. Jamais autant de femmes ne s’étaient portées candidates à l’aventure du Vendée Globe. Trois nationalités, cinq bizuths pour une récidiviste, elles sont venues avec de véritables ambitions sportives : Clarisse Crémer, 12e au général, Sam Davies, Isabelle Joschke, Alexia Barrier, Pip Hare et Miranda Merron.
60
Merci. Contrainte d’abandonner le Vendée Globe après une violente collision, la skipper Sam Davies a décidé de poursuivre la course, hors compétition, afin de continuer à soutenir le projet qu’elle mène avec l’entreprise sarthoise Initiatives Cœur et le fabricant de fenêtres vendéen K-Line. Au final, elle aura récolté suffisamment de dons au profit de l’association Mécénat chirurgie cardiaque pour sauver 60 enfants, au moins.
300
Victoire. On avait peur du silence, d’une arrivée dans l’indifférence. Une décision sage est venue animer les quatre kilomètres du chenal des Sables-d’Olonne : pour célébrer l'arrivée des skippers, 300 bénévoles ont pu accueillir, dans une clameur réconfortante, les héros des mers. Au milieu de la nuit parfois, dans le froid et la pluie aussi.
