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Olympisme et paralympisme : des athlètes à cœur ouvert

À l’occasion de la semaine olympique et paralympique, la Région des Pays de la Loire a proposé à des sportifs de haut niveau d’aller à la rencontre de lycéens pour échanger sur leur parcours, leur expérience, leur préparation... Charles Noakes, champion de France de para-badminton, s’est livré à ce jeune public.

Charles Noakes, s’il fallait te présenter…

« Je dirais que je suis un athlète, de petite taille. Je mesure 1,45 mètre donc on me remarque (rires). Je suis né à Londres d’un père anglais et d’une mère originaire de La Chapelle-sur-Erdre, je pratique le badminton en simple dans la catégorie SH6*, au Badminton club de Saint-Herblain (44). C’est une discipline que j’ai découvert sur le tard, j’avais 19 ans, et ça a changé ma vie. »

*niveau de handicap pour les athlètes de petite taille.

Pour quelle raison ?

« Imaginez un instant. Je suis un fou de sport mais je présente un handicap qu’il m’a fallu accepter, avec le temps. Grâce au sport, j’en ai fait une force aujourd’hui, car je me suis lancé le défi de participer aux Jeux paralympiques de Paris en 2024 en para-badminton. Oui, je vois grand ! »

Comment t’y prends-tu dans ton quotidien ?

« Je travaille dur. J’ai la possibilité de m’entraîner avec les valides mais aussi avec les joueurs en fauteuils roulants afin de perfectionner ma technique et la précision de mes gestes. Chaque semaine, ce sont des heures d’entraînement qui m’ont permis de gravir des étapes un peu comme on gravit une montagne. Philippe Molé, l’entraineur qui me suit et m’encourage depuis mes débuts, m’a incité à participer à des compétitions nationales, puis internationales... »

Et les résultats sont là…

« Oui, je suis double champion de France en para-badminton depuis janvier 2020, en simple et en double, et médaillé de bronze lors d’un Open à Dubaï en 2021. Le para-badminton a fait sa première apparition aux Jeux paralympiques de Tokyo, mais je n’étais pas prêt. En gagnant en explosivité et en endurance, je me suis dit modestement que j’avais une carte à jouer, une chance à saisir pour Paris 2024 ! »

Tu as récemment rencontré des lycéens* pour leur parler de ton parcours à l’occasion de la semaine olympique et paralympique. Qu’en retiens-tu ?

« C’est une expérience intimidante autant pour eux que pour moi. Je ne suis pas dans la norme des athlètes que l’on rêve de rencontrer quand on à cet âge-là. Ils sont montrés très ouverts et curieux. Alors je n’ai pas hésité à leur parler des bienfaits à la pratique du sport en général, et de ce que je ressentais au quotidien en tant qu’athlète un peu différent des autres. Avec mes performances, j’ai clairement fait de mon handicap une richesse. J’ai un rêve : faire les JO ! C’est un beau projet et je pense que beaucoup de personnes aimeraient être à ma place. »

*Au lycée Nicolas-Appert, à Orvault (44).

Charles, mais aussi Agnès, Aloïse…

Deux autres athlètes "Ambassadeurs Pays de la Loire Terre de sport" sont allés à la rencontre de lycéens : ainsi, Agnès Raharolahy (licenciée au Nantes métropole athlétisme, en photo), double championne d’Europe d’athlétisme, est intervenue au lycée Jules-Rieffel à Saint-Herblain (44) et Aloïse Retornaz (licenciée au Sports nautiques sablais), médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo, a échangé avec les élèves du lycée Éric-Tabarly des Sables-d’Olonne (85).