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Vaincre ou mourir, dans les salles le 25 janvier 2023

Un grand film épique sur l’histoire de Charette, comme entrée remarquée dans le septième art. Vaincre ou mourir est la première production originale de Puy du Fou films et entièrement tourné en Vendée. Le film revient sur l’une des guerres civiles les plus violentes de l’Histoire de France : la guerre de Vendée. Rencontre avec Vincent Mottez, coréalisateur aux côtés de Paul Mignot.

1793. Une région, la Vendée, paysanne et catholique, se soulève contre les aspirations républicaines, provoquant une guerre civile restée dans les mémoires sous le nom de "guerre de Vendée". Vaincre ou mourir a été conçu comme une véritable fresque épique nous plongeant dans l’intimité de Charette. C’est l’acteur français Hugo Becker qui incarne la puissance de François Athanase Charette de La Contrie, un militaire français qui a pris la tête de l’Armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz. Né en 1763 près d’Ancenis, cet homme de guerre est mort fusillé en 1796 à Nantes. Le tournage de cette page d’Histoire s’est achevé au printemps 2022 dans le parc à thèmes vendéen du Puy du Fou et différents lieux emblématiques comme la forêt de Grasla ou le Logis de la Chabotterie.

Vincent Mottez, pourquoi avoir choisi ce sujet historique ?
VM : Le fait historique est impressionnant. Pour rappel, cette guerre civile a duré trois ans, de 1793 à 1796, pendant la Révolution, et a opposé les républicains, aussi appelés les Bleus, aux royalistes, les Blancs, qui étaient essentiellement des paysans pauvres et fervents catholiques. Ce film est d’abord un témoignage pour montrer comment Charette, ancien officier de la Marine royale, a été amené à prendre le commandement de la rébellion contre la République. C’est une histoire très forte qui méritait un film.

Peut-on considérer l’œuvre comme un docu-fiction ?
VM : Tous les ingrédients purement cinématographiques d’un film d’aventure ont été réunis, associés à une analyse très précise des faits historiques. La fiction revêt alors un caractère très documentaire, ce qui en fait un film singulier. Le travail préalable avec les historiens a été déterminant pour proposer la forme la plus attractive au spectateur. On s’est attachés au sens du récit, au souffle de l’histoire, avec bien entendu une part d’imaginaire car, bien évidemment, les sources iconographiques d’époque sont rares sinon inexistantes.

Qu’est-ce qui fait la force de ce film ?
VM : C’est sa puissance. En une heure et trente-cinq minutes, ce n’est pas possible de résumer les guerres de Vendée. Mais c’est une matière très inspirante, avec des personnages fascinants, et puis il y a ce grand personnage, Charrette. Il aurait pu rester chez lui à vivre dans l’oisiveté, il a choisi au contraire de ne pas tourner le dos à son destin, quand les paysans sont venus le chercher. Il s’est engagé dans cette cause pour l’honneur et par devoir. Il a senti que c’était son heure.

La totalité du film a été tourné au Puy du fou : est-ce là une prouesse ?
C’est une chance surtout ! Dès les premiers repérages, je m’imaginais les scènes au milieu des bocages, dans les chemins creux. La première matière de l’histoire, c’est l’esprit des lieux et le fait que le Puy du fou soit le site historique de cette tragédie a donné un caractère fascinant à la réalisation. Nous étions là, sur leurs traces. La grande richesse des moyens de Puy du fou Films – des cascadeurs, des artificiers, des cavaliers… – a été un plus énorme. Sans parler de la contribution des Puyfolais qui ont été très investis dans le film. C’est l’histoire de leurs ancêtres. 

L’histoire de Charrette sur grand écran : était-ce un pari risqué ?
L’immense succès du spectacle du Puy du Fou Le dernier panache et l’émotion suscitée chez les spectateurs a fait que le parcours de Charrette s’est s’imposé naturellement comme un projet crédible au cinéma. Quand Nicolas de Villiers m’a présenté le projet, j’y ai tout de suite cru, car c’est un sujet très fort, entre grandeur et tragédie. L’esthétique finale est de grande qualité. En évoquant la Vendée, Napoléon parlait d’une "terre des géants". Il ne s’est pas trompé.

Vincent Mottez est auteur, scénariste, réalisateur, et coréalisateur du film Vaincre ou mourir.

Voir le reportage sur le lancement, en avant-première, le 28 novembre 2022 aux Herbiers (85) en présence de Paul Mignot (co-réalisateur avec Vincent Mottez) et de différents acteurs du film.

Le film a reçu une aide à la production de 200 000 euros de la part de la Région des Pays de la Loire, en partenariat avec le CNC.