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La nouvelle gare régionale de Nantes prend forme

À l’horizon 2030, la principale gare ligérienne, à Nantes, accueillera près de 25 millions de passagers, contre 12 millions aujourd’hui. Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire, s’est rendue sur place pour constater l’avancée des travaux, à mi chantier, le 25 janvier dernier, aux côtés de ses homologues du Département, de Nantes métropole et de l’État.

Voici un peu plus d’une année que le colossal projet a été lancé : la construction du projet Cœur de gare, et de sa mezzanine postée à dix mètres au-dessus des lignes de chemins de fer. Mené sous la maîtrise d’ouvrage de SNCF Gares et connexions, le projet avance selon le calendrier convenu. En juin 2020, la nouvelle infrastructure régionale accueillera ses premiers usagers.
 

Une rue suspendue enjambe les rails

Renforcer le dynamisme et l’attractivité du territoire, offrir plus de confort pour les usagers, plus d’accessibilité et fluidiser leurs déplacements. Telles sont les promesses de l’ouvrage nantais dessiné par l’architecte Rudy Ricciotti. Imaginée comme une rue suspendue, surélevée par ses piliers en forme d’arbres, la mezzanine offrira un panoramique totalement inédit aux voyageurs et une nouvelle rue commerçante pour les usagers. Sur place, Christelle Morançais rappelait l’enjeu du soutien régional à ce projet et mesurait l’ampleur des travaux : « Plus qu’une gare, il s’agit d’un concentré de connexions tant humaines, que ferroviaires et urbaines, mais aussi une nouvelle perspective sur le territoire. La nouvelle gare de Nantes sera un pôle central et capital pour l’articulation de l’ensemble du transport régional. »
 

Simplifier l’accès au TER pour tous les déplacements

La portée de la gare de Nantes est, pour la région des Pays de la Loire, un élément majeur. Pour preuve, actuellement, plus de 80 000 trains TER partent ou arrivent dans la capitale régionale chaque année ; cela représente plus de 70 % de l’ensemble des circulations ferroviaires. Et le TER en région, c’est une des pierres angulaires des déplacements : le réseau ligérien compte 18,77 millions de voyages TER, « un chiffre qui justifie notre volonté d’encourager l’intermodalité et le recours aux TER », poursuit Christelle Morançais. « En Pays de la Loire, nous voulons développer une mobilité durable et simplifier l’accès au TER pour tous les déplacements. Nous visons une progression du trafic global de 10 % à l’horizon 2021.»

Une prouesse d’organisation logistique

Pour rendre le train encore plus attractif, l’amélioration de la qualité des services en gare, de l’accueil et des espaces d’information et de circulation, est essentielle. La mezzanine en construction répondra à cette ambition, en proposant notamment 4 000 m2 de surfaces pour se promener, se restaurer mais aussi contempler le panorama. Yann Sauret, directeur de projet SNCF Gares & Connexions, insiste sur « cet espace ouvert à 360 degrés » et « la prouesse d’organisation et technique de conduire un chantier d’une telle ampleur, tout en garantissant la circulation de l’ensemble des trains et le maintien des services aux voyageurs. » Indication de calendrier : la dalle de la mezzanine sera terminée au printemps prochain, le Nord rejoindra alors le Sud de la ville.
 

Un enjeu d’attractivité pour la région

Le projet de cette nouvelle gare et de sa mezzanine s’inscrit dans une opération encore plus vaste, prévoyant la reconstitution des équipements ferroviaires (dont la rénovation du grand souterrain) la rénovation des espaces publics (dont la création d’une nouvelle entrée du Jardin des plantes)... Là aussi, la Région des Pays de la Loire intervient financièrement, aux côtés notamment de Nantes métropole et du Département. L’investissement global s’élève à 132,5 M€ : il est financé à 29 % (38,95 M€) par la Région, premier financeur sur l’opération "cœur de gare". « Cette nouvelle gare de Nantes est celle des Pays de la Loire, principal nœud ferroviaire de notre réseau régional. C’est un enjeu important pour le développement et l’attractivité de notre territoire », insiste la présidente de Région.