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La réflexion sur le franchissement de la Loire relancée

Avec l'accord de financement de l'État, la Région des Pays de la Loire remet sur la table la question d'un autre franchissement de la Loire. Elle vient de relancer une étude en espérant aboutir, d'ici à un an, à une solution "pragmatique et efficace".

Un tunnel à l'ouest de l'Ile de Nantes, l'élargissement du pont Anne de Bretagne, le doublement du pont de Cheviré... La Région des Pays de la Loire a décidé d’engager une réflexion autour de la question d'une nouvelle solution de franchissement de la Loire.
Cette réflexion doit permettre d’évaluer les enjeux et l’intérêt d’un nouveau franchissement en aval de l’île de Nantes et d’aborder la faisabilité technique et financière d’un tel projet.
Pilotée par la Région, l'étude a démarré en septembre dernier et ses conclusions sont attendues à l’automne 2018. Elle est réalisée en partenariat avec Nantes métropole, l’État, les Départements de Loire-Atlantique et Vendée, et le Syndicat mixte aéroportuaire.

Désengorger le pont de Cheviré

« Cette étude va confronter l’ensemble des solutions pour mieux connecter Les Pays de la Loire avec les autres régions, françaises et européennes, notamment en désengorgeant le pont de Cheviré », expliquait en septembre, Bruno Retailleau, alors président de la Région des Pays de la Loire, à l’annonce de la relance du projet. « Au fil des ans, ce pont est en effet devenu une muraille, qui bloque le trafic entre le sud et le nord de la Loire, ce qui pénalise gravement nos échanges économiques. »
L’étude prendra en compte les contraintes de faisabilité, d’insertions urbaines et environnementales, afin de présenter trois scénarios d’aménagement, dont un entre l’île de Nantes et le pont de Cheviré. Ils intégreront les solutions techniques de franchissement du fleuve et de raccordement possible au réseau routier existant. Une analyse multicritère permettra de comparer les scénarios en incluant des estimations de coûts et de trafic.
Son périmètre : de l’ouest de l’île de Nantes aux limites ouest de Nantes métropole.
La forte évolution démographique de la région, les besoins économiques croissants, les contraintes environnementales de plus en plus complexes, mais aussi le développement des modes de transports alternatifs mis en place par Nantes métropole, seront également considérés.

85% des échanges économiques se font par la route

« L’objectif est de parvenir dans un an à une solution pragmatique et efficace, qui prenne en compte les besoins et les priorités de chacun », a affirmé Bruno Retailleau.« Nous ne pourrons pas nous contenter de demi-mesures. Le fait est qu’aujourd’hui, 90% du trafic du pont de Cheviré est constitué de trajets domicile-travail, ce qui n’était pas la vocation originelle de ce pont. Par ailleurs, la région Pays de la Loire présente un habitat assez dispersé, qui rend l’usage de la voiture indispensable pour beaucoup de ses habitants. Et 85% des échanges économiques se font par la route, qui reste donc l’un des vecteurs essentiels de sa compétitivité. »
D’un coût de 233 000 €, l’étude est financée par la Région, avec une participation de l'État de 37 500 €.
Un comité de pilotage a été constitué, réunissant la Région, Nantes métropole, les Départements de Loire-Atlantique et Vendée, la DREAL et le Syndicat mixte aéroportuaire.