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Les Assises de la filière équine réinventent le monde du cheval

Après la Normandie, les Assises de la filière équine ont rejoint cette année, pour la première fois, une autre terre de cheval : les Pays de la Loire. Le 18 octobre, quelque 500 personnes se sont réunies au centre des congrès d’Angers pour une journée d’échanges et de réflexion sur l’avenir de la filière soutenue par la Région des Pays de la Loire.

Première région en France pour le nombre d’hippodromes, 1re pour l’organisation de courses, 1re pour le nombre d’entraineurs et le nombre de chevaux à l’entrainement, 1re encore pour le nombre de manifestations hippiques, 1re pour la production de trotteurs français et 2e pour la production de chevaux de course ! Les Pays de la Loire peuvent se targuer de posséder une filière équine d’excellence et particulièrement dynamique. Mais ces bons résultats ne doivent pas masquer le sentiment d’inquiétude qui règne depuis quelques années dans le monde du cheval, impacté par des évolutions économiques et sociologiques.
Des évolutions dont on a largement fait écho le 18 octobre, lors des 4es Assises de la filière équine qui se sont tenues à Angers, à la veille du Mondial du Lion. Intitulée « Aujourd’hui, c’est déjà demain : ils réinventent le monde du cheval », cette journée a permis d’aborder les problématiques liées à l’installation, au sein d’une filière à la fois fragile, évolutive mais offrant aussi de vraies opportunités.
Au côté d’experts de la filière, de nombreux professionnels et entrepreneurs, venus de toute la France et de l’’étranger, sont venus témoigner de leur expérience.

Des réussites malgré un contexte morose

« Ce rendez-vous annuel permet de rassembler les acteurs du monde des courses, du sport et du loisirs ce qui constitue une occasion assez rare », se félicite Françoise Clément, directrice du développement, de l'innovation et de la recherche à l'IFCE (Institut français du cheval et de l‘équitation), partenaire de l’évènement. De plus, « Il permet de réfléchir ensemble sur les problématiques, les évolutions et les chantiers de la filière à ouvrir. C’est dans un contexte global plutôt morose que certaines entreprises sont venues témoigner de leur réussite grâce à l’innovation et une meilleure adaptation aux attentes du marché. Le rôle d’un institut technique tel que le nôtre est d’anticiper et de favoriser ces réussites. »
La tenue de ses assises à Angers s’inscrit dans la droite ligne du Plan de développement de la filière équine voté par la Région des Pays de la Loire en mars dernier. Doté d’un budget de 6 millions d’euros pour la période 2017-2020, ce plan affiche la double ambition, de structurer la filière et de redonner espoir à ses acteurs.

« Le cheval est un spectacle, qui fait vivre l'économie locale »

« Nous connaissons les difficultés rencontrées par les acteurs du monde du cheval », assure Éric Touron, conseiller régional en charge de la filière équine. « Cet investissement régional permettra de travailler notamment au rayonnement du cheval de sport ligérien mais aussi à la formation des acteurs, à la modernisation des hippodromes, à la préservation des races locales ou au développement du tourisme équestre. La filière, et l'équitation en particulier - troisième fédération sportive en effectifs – s'adresse à toutes les générations. Plus qu’un sport majeur, il allie à la fois des thématiques environnementales, sportives, écologiques, de formation, thérapeutiques également. Au-delà de cela, le cheval est un spectacle, qui fait vivre l'économie locale. »