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Protéger les emplois, les savoir-faire et les compétences

C’est une victoire pour les Chantiers de l’Atlantique. Fin janvier 2021, l'État a annoncé l'abandon du projet de rachat des Chantiers de l’Atlantique par le groupe italien Fincantieri. La Région dénonçait depuis trois ans le risque qu'un tel rachat faisait peser sur ce fleuron, ses salariés et ses sous-traitants.

Créés au XIXe siècle à Saint- Nazaire, les Chantiers de l’Atlantique font partie du patrimoine industriel national. De très nombreux paquebots en sont sortis parmi lesquels le Normandie, le France, le Queen Mary II ou plus récemment l’Harmony of the Seas. Ces géants des mers ont fait la renommée mondiale de ces chantiers qui cultivent un savoir-faire unique et historique. L’entreprise est à la pointe de l’innovation et s’est positionnée sur le marché des navires du futur : elle travaille actuellement sur des projets de propulsions alternatives (gaz naturel liquéfié, électrique, à voile…) visant à réduire l’empreinte écologique des bateaux. Les Chantiers de l’Atlantique se sont aussi diversifiés : ils produisent des sous-stations électriques destinées aux parcs éoliens situés en mer.

Un carnet de commandes rempli

Cette excellence industrielle est reconnue, l’entreprise affiche un carnet de commandes rempli pour les années à venir : sept paquebots dont le MSC Virtuosa ou le Wonder of the Seas (qui sera lors de sa livraison à la fin de l’année le plus grand paquebot au monde), quatre navires militaires, trois sousstations électriques et le formidable projet de futur porte-avions à propulsion nucléaire pour la marine française. Et depuis 2017, la Région des Pays de la Loire agit pour éviter la cession par l’État de 51 % de ses parts au groupe industriel Fincantieri. « C’est la victoire d’un territoire qui s’est mobilisé pour préserver l’un de ses plus beaux fleurons industriels, mais aussi pour protéger les emplois, le savoir-faire et les compétences des Chantiers de l’Atlantique », a souligné Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire. L'offre de rachat des chantiers italiens, qui ont aussi noué des accords avec des chantiers chinois, menaçait en effet les intérêts économiques, sociaux et stratégiques des Chantiers de l'Atlantique. Avec cette décision, les Chantiers de l’Atlantique ouvrent un nouveau chapitre de leur histoire. Forts d’un carnet de commandes bien rempli, les perspectives sont favorables. Ce patrimoine industriel des Pays de la Loire se voit ainsi préservé. Un choix stratégique pour le territoire mais également pour la France.