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"Learning expedition" dans la Silicon valley : un plein d’énergie

Beaucoup en reviennent des étoiles plein les yeux. Les "learning expeditions" organisées par la Région des Pays de la Loire dans la Silicon valley, permettent à des acteurs de la vie économique ligériennes de s’immerger dans l’écosytème d’innovation californien et de découvrir les approches les plus innovantes.

Quatre jours pour s’imprégner de la culture d’innovation qui règne en Silicon Valley. Chaque année, la Région des Pays de la Loire organise, avec l’aide d’un partenaire local, une learning expedition en Californie. Y participent des entreprises mais aussi des représentants de « têtes de réseaux » ligériennes de type cluster, pôles de compétitivité, technopoles, etc., sélectionnées à l’issue d’un appel à candidatures orchestré par la Région.
Cette année, 27 acteurs économiques régionaux ont fait le voyage, en novembre dernier, emmenées par Claire Hugue, membre de la commission régionale dédiée à l’agriculture : des entrepreneurs issus de l’industrie, des services et de l’agroalimentaire, ainsi que des représentants de la Chambre régionale d’agriculture, de Cap Aliment, de Ligeriaa, de la Chambre de commerce et d’industrie du Maine-et-Loire et de l’Afpia SolFi2A. Thème de la mission : l’agro-alimentaire.

Créer un écosystème régional

Le programme avait été préparé par les participants eux-mêmes, avec le concours du partenaire américain Real change : trois à quatre visites par jour chez des incubateurs, des accélérateurs d’entreprise, des start-up et à la Delancey street, fondation qui aide à la réinsertion d’ex-détenus. Un programme à la fois dense et varié pour une immersion totale dans une culture décomplexée de l’entreprise où l’agilité, l’audace, l’innovation sont les maîtres-mots. Et se familiariser avec les approches les plus performantes qui ont permis à des start-up de devenir des entreprises leader sur des marchés innovants, tels qu’Uber.
La plupart des participants en sont revenus pleins d’énergie, d’envie et d’idées. Une première réunion de débreifing s'est tenue fin janvier avant d’autres rendez-vous réguliers. Car c’est aussi là, l’un des objectifs des learning expeditions, initiées par la Région des Pays de la Loire : créer un écosystème régional avec les entreprises participantes.

Ils en parlent...

David Le Glanaer, co-fondateur et directeur associé de Syd Conseil, spécialisé dans la transformation digitale des entreprises
« Mon associé avait participé à une learning expedition il y a quatre ans et était rentré en France plein d’énergie. Cela avait permis à l’époque de donner un nouvel élan à l’entreprise, de changer de posture et de passer à une logique d’innovation, de propositions. Nous sommes sur des métiers très concurrentiels, il faut savoir se différencier.
Pour ma part, je suis revenu aussi avec beaucoup d’enthousiasme. J’ai vraiment beaucoup apprécié la démarche de Real change, empreinte d’humilité et d’authenticité, ainsi que les visites où l’on a pu rencontrer les dirigeants : Plug & Play, un incubateur de start-up comme Uber, ou encore Rocketspace. Cela a été très dense et très riche d’apprentissages, car nous avons pu découvrir des tendances lourdes de transformations, sociétales, sociales et environnementales.
Depuis mon retour, tout s’accélère ! Nous venons d’intégrer deux nouvelles entités qui viennent s’ajouter aux cinq déjà existantes. L’entreprise, créée en 1999, est en pleine expansion avec une progression du chiffre d’affaires de 20-25% par an. »

Alexandre Launay, directeur général de Stampyt, éditeur de logiciels de photos pour les métiers de l’automobile
« J’ai souhaité participer à cette mission car je souhaitais prendre du recul sur notre activité pour avoir plus d’ambitions. Ce que j’ai constaté avec plaisir, c’est que nous n’étions pas si déconnectés que cela sur nos technologies, et l’accompagnement apporté par les collectivités et les différents réseaux. Cette mission m’a vraiment permis de poser des priorités. En France, quelqu’un qui échoue dans une entreprise est black-listé. Là-bas, il existe un véritable droit à l’échec.
J’ai par ailleurs été très impressionné par la méthodologie appliquée par Real change, parfois déstabilisante mais au final très enrichissante. Alors que j’attendais beaucoup des visites des start-up. En fait, c’est le travail de groupe qui m’a le plus apporté. Un groupe très soudé, bienveillant, dans le respect. Du haut de mes 32 ans, cela m’a permis de me fixer un cap pour les dix prochaines années, tant sur le plan personnel que professionnel. C’est une vraie chance d’avoir pu vivre cette expérience. »