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L'archive du mois d'avril 2010

Le début du mois d'avril est le temps des poissons... L'archive du mois se tourne face à la mer et nous plonge dans le milieu de l'exploitation de la sardine. En particulier celle de Saint-Gilles Croix-de-Vie, dont la pratique remonte au XVIIème siècle. Nous allons parcourir la filière : de l'arrivée des bateaux, en passant par la vente aux grossistes, jusqu'à la transformation en produit consommable dans une conserverie, le tout par le biais d'un reportage photographique réalisé en mai 1998 par le Service Éditions.

Le port de pêche de Saint-Gilles-Croix-de-Vie est le premier de l’Atlantique pour le tonnage de la pêche à la sardine. Il abrite 70 navires sur lesquels travaillent près de 160 marins. Il date des années 1970 et fut modernisé dans les années 1990 avec la mise aux normes européennes de la criée rebaptisée « Centre de Marée ». Celle-ci compte désormais 3000 m2 de surface de vente réfrigérée, 150 mètres de quai pour l’abordage et 13 ateliers de marée.

La première photographie nous montre l’arrivée de bateaux avec le produit de leur pêche. A ce stade, les sardines sont tout d’abord triées selon certains critères (taille, qualité, présentation) et remontées sur le quai dans des bacs.

Après la manutention, le pesage et l’identification des lots, les enchères peuvent commencer dans la criée où un crieur propose aux acheteurs accrédités les lots à un prix de départ qu’il détermine selon les critères suivants : qualité, volume des apports, estimation de la demande (fêtes, événements, météo, cours des ventes précédentes). Les mareyeurs enchérissent (deuxième photographie). Les lots, après avoir été étiquetés, peuvent être entreposés dans les ateliers de marée en attendant de partir vers les transformateurs.

Le reportage se conclut à la conserverie où les sardines sont d’abord « parées » (c’est-à-dire étêtées et éviscérées). Elles sont ensuite cuites en friture dans un bain d’huile, puis égouttées sur des grilles pendant 6 à 12 heures. La mise en boîte se fait manuellement « au blanc », c’est à dire dos argenté à l’envers.

Après tout ce parcours, les sardines peuvent enfin atterrir dans la bouche du consommateur !

Références des documents présentés : 382PR 3 (archives du Service Éditions).