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L’huître, incontournable saveur maritime régionale

L’huître fait les délices des populations côtières depuis la préhistoire. Très souvent ouverts à la visite, les sites de production régionaux ont créé une route touristique qui va de l'estuaire de la Loire à la baie de l'Aiguillon, en Vendée. Une activité gourmande et instructive, parfaitement adaptée à l’été en Pays de la Loire.

Baie de Bourgneuf, de Noirmoutier, Talmont-Saint-Hilaire, baie de l'Aiguillon… Un point commun ? une petite note salée s’observe et se déguste sur les côtes ligériennes, où l’activité conchylicole – qui comprend la production de moules (mytiliculture), d’huîtres (ostréiculture) et de naissains d’huîtres (les écloseries-nurseries) – est vive et à la fois source d’enjeux économiques comme touristiques. Longue de 80 km, une route touristique de l’huître traverse trois bassins conchylicoles des départements de Loire-Atlantique et de Vendée où l’on produit des claires, des fines de claires et des spéciales de claires…

L’huître, un mets précieux depuis la préhistoire

Aussi loin que l’homme se souvienne, les huîtres ont toujours été un mets de choix : il en existe des traces déjà depuis 5 000 ans avant JC sur tous les sites archéologiques. En Grèce Antique, la coquille est considérée comme aphrodisiaque et l’huître se veut déjà écoresponsable – puisque sa coquille sert également de bulletin de vote. Aujourd’hui, le coquillage fait vivre une cinquantaine d’entreprises, « principalement des petites structures familiales et individuelles », indique Jean-Yves Le Goff, président du comité conchylicole des Pays de la Loire. « 80 % de ces entreprises pratiquent la vente directe, ce circuit permet d’écouler plus de 50 % de la production. C’est une aubaine à la fois pour présenter le produit, l’expliquer et créer également une envie de découvrir son histoire et sa production locale ».

La conchyliculture face à la crise du Covid-19

L’huître a souffert. La conchyliculture, à l’instar de nombreux autres secteurs d’activité, a été impactée par la crise de la Covid-19. « En effet, les restaurants ont été fermés, les marchés et points de vente pour la plupart ont été interdits, les consommateurs ont concentré leurs achats sur des produits de première nécessité, ainsi, les conchyliculteurs ont connu plusieurs semaines sans commerce, ni activité de dégustation », poursuit Jean-Yves Le Goff. Habituellement, les entreprises des Pays de la Loire comptent sur les vacances de Pâques et les longs week-ends du mois de mai pour relancer le commerce auprès des touristes venant nombreux sur le littoral. « Pour autant, les entreprises conchylicoles ont su, pendant cette période de crise, diversifier leurs voies de commercialisation en développant la vente à l’établissement, la livraison à domicile ou encore les systèmes de drive… Aujourd’hui, les entreprises en ressortent grandit car elles ont su s’adapter rapidement à des nouvelles méthodes de vente. »

Une qualité de produits au rendez-vous !

L’invitation est lancée. La profession conchylicole attend beaucoup des visites estivales pour encourager les touristes à consommer leurs produits, locaux et de saison. Actuellement, il se murmure sur les marchés que les huîtres (et les moules) présentées sur les étals sont d’une qualité exceptionnelle grâce aux conditions météorologiques, plutôt favorables ces derniers mois. Alors, du côté de baie de l'Aiguillon, de Pornic ou des Sables-d’Olonne, la route de l’huître est une bonne façon de comprendre comment on élève une huître, de sa naissance jusqu’à sa maturité et sa récolte.

Visiter une production

Pour découvrir l’ensemble du cycle de vie et d’élevage de l’huître au contact de ces producteurs qui vous ouvrent leurs portes, la route de l’huître se sillonne sans modération. Les ostréiculteurs vous feront découvrir leur métier, leurs savoir-faire transmis de génération en génération, et vous permettront d’appréhender toutes les facettes d’un métier exigeant, où il faut savoir se plier aux aléas de la nature, au rythme des saisons et des marées.

En savoir plus

« L’ostréiculture est un métier de passion. Passion de la mer et d’un milieu naturel rude et exigeant, passion pour un élevage qui demande beaucoup de ténacité et d’engagement. L’ostréiculture demande des savoir-faire très différents, transmis de génération en génération. »

Lydie Bernard, vice-présidente du Conseil régional, déléguée à l’agriculture et à l’agroalimentaire.