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Dossier thématique

Une Europe + sociale

Retrouvez ci-dessous les 4 objectifs spécifiques de l'axe 3 du FEDER :

"Une Région + sociale" : soutenir les parcours d’inclusion active

100%

soit 61,72 M€.

C'est le montant de l'enveloppe FSE+ qui serait attribuée à "Une Région + sociale"

(HORS ASSISTANCE TECHNIQUE)

Objectif spécifique 4.1

Pistes d’actions envisagées 

Améliorer l’accès à l’emploi et les mesures d’activation de tous les demandeurs d’emploi, notamment des jeunes grâce à la mise en œuvre de la garantie pour la jeunesse, des chômeurs de longue durée et des groupes défavorisés sur le marché du travail, et des personnes inactives, en promouvant l’emploi indépendant et l’économie sociale

  • ... reprise et la consolidation des activités

    Dans le cadre de cet objectif spécifique, le FSE+ contribuera à soutenir des actions qui relèvent notamment des recommandations de la Commission européenne dans le rapport pays de la France :

    •    Actions de sensibilisation pour un soutien à l’emploi indépendant et à l’entrepreneuriat, d’accompagnement et de formation à la création ou reprise d’activités intégrant les étapes amont de la création, le suivi post création ou reprise et la consolidation des activités.
    Ces actions permettront de renforcer la sensibilisation et la promotion de l’esprit d’entreprendre ainsi qu’une amélioration du taux de survie des entreprises à +3/5 ans.

     

    Contexte :

    En région Pays de la Loire, le tissu économique est caractérisé par un bon maillage de petites et moyennes entreprises (PME) et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI). Les taux d’emploi des salariés dans les PME et les ETI sont supérieurs à ceux de la moyenne nationale.

    Avant la crise du Covid 19, le territoire ligérien a bénéficié d’une dynamique entrepreneuriale très forte. En effet, le bilan économique 2019 de l’Insee portant sur la région Pays de la Loire indique que 33 100 entreprises ont été créées : 14 700 sous le régime de micro-entrepreneur, 9 300 entreprises individuelles classiques et 9 100 en sociétés. Le nombre de créations d’entreprises a progressé de 23,7 % en 2019 (après +15,7 % en 2018). Cette hausse, la plus forte mesurée depuis 10 ans, est supérieure à celle observée au niveau national (+17,9 %). 

    La part des micro-entrepreneurs dans le nombre total de créations continue d’augmenter (44 % après 42 % en 2018). Les créations sous le statut d’autoentrepreneur demeurent notamment importantes. Elles augmentent dans tous les secteurs d’activité : nettement dans les services aux particuliers (+28,5 %, soit +1 800 créations) et dans les services aux entreprises (+26,8 %, soit +2 500 créations), plus modérément dans le secteur regroupant le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration (+14,4 %, soit +1 000 créations).

    Parallèlement, le nombre de défaillances d’entreprises baisse pour la 4ème année consécutive. Il diminue de 7,2 %, passant de 2 400 défaillances enregistrées en 2018 à 2 200 en 2019. Le recul reste plus marqué qu'au national (-5,2 %).

    L’économie ligérienne est également marquée par une forte représentation de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ce secteur qui recouvre divers domaines d’activités (agriculture, commerce, sanitaire et social, services à la personne, culturel, environnement…) est très dynamique en termes de création d’emplois. Il résiste mieux à la crise économique et les emplois créés ont une forte valeur ajoutée sociale. En effet, depuis 2000, l’emploi privé dans l’économie sociale et solidaire a progressé de 24% alors qu’il n’a progressé que de 4,5% dans le secteur privé hors ESS. 2ème région de France en part d’emplois ESS dans l’emploi total, l’ESS en Pays de la Loire contribue ainsi pleinement au développement économique sur les territoires (source : ORES Pays de la Loire 2019). Les micro-entreprises créées notamment dans le domaine des services à la personne sont également représentatives de la dynamique entrepreneuriale.

    Cependant, les sources de financement sont nombreuses pour les candidats à la création ou reprise d’entreprise. Si l’accès au financement ne semble pas poser de difficultés, leur visibilité et leur connaissance auprès des porteurs de projets gagnent à être améliorer au travers des actions d’information et d’accompagnement proposées par les divers partenaires, réseaux et acteurs ligériens. 

    La crise sanitaire est venue impactée la dynamique entrepreneuriale (constat d’un recul de -20,6 % sur mars 2020 par rapport à mars 2019). La relance de l’économie ligérienne est donc indispensable et doit s’appuyer sur une offre structurée et adaptée de soutien à l’accompagnement à la création ou reprise d’activités. Les actions déployées répondront aux besoins des publics sans emploi ou rencontrant des difficultés d’insertion sur le territoire. Elles apporteront un appui et une expertise dans l’accompagnement des candidats depuis l’amont jusqu’à la création et la pérennisation de l’activité. En ce sens, la prise en compte du maillage territorial est aussi importante pour permettre à tout projet de création ou reprise d’entreprise d’aboutir et de contribuer au développement économique sur l’ensemble des territoires. 

     

Objectif spécifique 4.4

Pistes d’actions envisagées 

Améliorer la qualité, l’inclusion, l’efficacité et la pertinence pour le marché du travail des systèmes d’éducation et de formation, y compris par la validation de l’apprentissage non formel et informel, pour favoriser l’acquisition de compétences clés dont les compétences entrepreneuriales et numériques, et en promouvant l’introduction de systèmes de formation en double et apprentissage

  • •    La découverte des métiers

    Des métiers sont peu ou pas connus ou n’attirent pas alors qu’ils offrent de bonnes perspectives d’insertion ou d’évolution professionnelle.
    De nouveaux métiers apparaissent en lien avec les évolutions du travail et la transition énergétique, environnementale et numérique. L’objectif est donc de briser les fausses représentations et d’informer sur la variété des métiers. 
    Il s’agit de proposer des outils et des actions d’information et de promotion/valorisation des métiers et des formations qui y mènent pour offrir l’opportunité à chacun d’élargir la palette des choix d’orientation. Le soutien pourra être apporté à des actions innovantes de mise en situation, d’immersion, de découverte in situ pour connaître, découvrir des métiers.

    •    L’accompagnement des publics dans le choix d’une orientation de métier et/ou de formation

    L‘orientation n’est pas un acte mais un processus de décision. La construction de la décision d’une personne est le fruit d’échanges, de représentations et de connaissances. Ainsi, au-delà de la découverte des métiers, il s’agit de proposer des outils et des actions d’aides à la décision des publics répondant notamment aux besoins de simplification et de personnalisation. L’objectif est de permettre aux individus d’élaborer progressivement leur projet d’orientation et de formuler des choix d’orientation réfléchis et éclairés par la mise en place d’actions et d’outils personnalisés et adaptés tenant compte de ses besoins, de sa situation, de ses aspirations. 
    Les actions cofinancées s’appuieront notamment sur des outils numériques proposant des services innovants personnalisés et évolutifs. Il s’agit également de soutenir des actions d’accompagnement facilitant la rencontre avec les acteurs du monde professionnel et des acteurs de l’orientation. 

    •    Des actions collaboratives structurantes de coordination pour la remobilisation, l’aiguillage et l’orientation des jeunes décrocheurs sur le territoire

    Le décrochage est un processus et un aboutissement avec un caractère évolutif dans le temps. L’enjeu est de pouvoir répondre au cas par cas. De multiples dispositifs peuvent exister mais pâtir d’une faible coordination au niveau local du fait même de la multiplicité et la concurrence entre dispositifs. Le soutien du FSE portera notamment sur le développement des plateformes de suivi et d’appui aux jeunes décrocheurs, intermédiaires entre le public jeune en décrochage et les professionnels de l’orientation sur le terrain dans un objectif de les raccrocher.
    Ces actions pourront permettre de réponse à l’enjeu instauré par l'article 15 de la loi du 26 juillet 2019 « Pour une École de la confiance », sur l'obligation de formation pour tout jeune à l'issue de sa scolarité obligatoire et ce jusqu'à 18 ans. Elles devront permettre de pouvoir proposer aux jeunes des solutions de retour à l'école, d'accès à la qualification et à l'emploi. 

    •    La professionnalisation des acteurs de l’orientation, de l’emploi et de la formation sur les territoires de la région

    L’État, la Région et les partenaires sociaux des Pays de la Loire se sont engagés dans une démarche de mise en réseau des acteurs de l’orientation, de l’emploi et de la formation dans une logique d’harmonisation et d’amélioration de l’offre de service offerte aux différents publics jeunes et adultes.
    Il rassemble en 2019 près de 2 400 professionnels issus de réseaux distincts, en charge d’accueillir le public et de les accompagner dans leur choix d’orientation.
    L’enjeu est donc de professionnaliser ces acteurs pour assurer une égalité d’accès au service à tout bénéficiaire et veiller à la lisibilité du service pour tous. Il s’agit de décloisonner et coordonner les réseaux de l’orientation sur les territoires pour permettre à tous les publics de bénéficier d’une information, d’un conseil, d’un accompagnement de qualité sur son évolution ou son projet professionnel. L’objectif est également de mutualiser les outils et les pratiques pour permettre de mieux appréhender l’environnement social et économique dans les territoires.

    •    L’animation territoriale des actions d’orientation tout au long de la vie

    L’orientation s’inscrit plus globalement dans la chaine Emploi, Formation et Orientation professionnelles intégrant les problématiques d’emploi, de formation et d’orientation professionnelle.
    Il existe en 2020 en région Pays de la Loire 18 territoires unifiés de solution emploi, formation et orientation professionnelles instaurés par la Stratégie régionale emploi, formation et orientation professionnelles (SREFOP) adoptée le 9 décembre 2016. Cette organisation territoriale vise à instaurer un cadre de dynamique partenariale pour développer des actions d’orientation tout au long de la vie. L’objectif est d’accompagner les acteurs de l’orientation pour faire fructifier et amplifier les actions en matière d’orientation et renforcer la prise en compte de la transversalité emploi, formation, orientation professionnelle à l’échelle des actuels 18 territoires uniques de solutions de la région. 
    Il s’agit donc de soutenir des actions de coordination et d’animation de ces territoires uniques de solution pour instaurer un cadre multi partenarial favorable à la mise en place d’actions emploi, formation et orientation professionnelles. 
    Le soutien du FSE portera également, plus spécifiquement, à l’animation, à la dynamisation et à la mise en œuvre de projets territoriaux favorisant la découverte et l’attractivité des métiers, la valorisation des métiers et la mixité des publics, le rapprochement des établissements scolaires avec les entreprises, la valorisation et diffusion des pratiques innovantes des établissements…

    Un même projet cofinancé peut porter sur les différents volets de cette fiche action.
     

Objectif spécifique 4.6

Pistes d’actions envisagées 

Promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie, notamment les possibilités de perfectionnement professionnel et de requalification flexibles pour tous en tenant compte des compétences entrepreneuriales et numériques, mieux anticiper les changements et les nouvelles exigences en matière de compétences fondées sur les besoins du marché du travail, faciliter les transitions professionnelles et promouvoir la mobilité professionnelle

  • •    Soutenir la qualification, le perfectionnement et l'adaptation des compétences aux besoins du marché du travail

    Actions de formation ayant pour finalité l’accès à la qualification ou le renforcement du niveau de qualification des publics qui sont éloignés de l’emploi ou qui ont besoin d’adapter leurs compétences aux besoins du marché du travail 

    •    Améliorer la préparation à la qualification et à l’insertion professionnelle 

    Actions préparatoires ayant pour finalité de favoriser l’entrée dans une formation qualifiante ou l’insertion professionnelle en proposant notamment une individualisation de la formation et de l’accompagnement par la découverte de métiers, la validation d’un projet professionnel ou la validation de compétences clés 

    •    Renforcer le dispositif intégré d’accompagnement vers la qualification et l’insertion professionnelle

    Actions d’accompagnement global destinées aux publics les plus en difficultés mobilisant divers partenaires dont la finalité est de favoriser l’accès à l’offre de formation en vue d’une qualification et insertion dans l’emploi. 
     

    L’ensemble de ces actions permettront en priorité d’améliorer le niveau de qualification et de compétences des publics avec l’évolution du marché de l’emploi et une meilleure insertion professionnelle via notamment une augmentation du nombre d’entrées en formation.
     

  • •    Développer la pédagogie alternative et innovante

    Actions de formation alternative basée notamment sur une pédagogie qui valorise la pratique pour aller à la théorie, combine formation en situation professionnelle, actions de formation d’ingénierie numérique pour favoriser la formation à distance

    •    Accompagner l'évolution des emplois et des compétences, soutenir le management « prospectif »

    Actions d’accompagnement des structures et employeurs dans l’anticipation et l’adaptation des besoins en emplois et compétences et le management résilient 

    L’ensemble de ces actions permettront en priorité d’améliorer le niveau de qualification et de compétences des publics avec l’évolution du marché de l’emploi et une meilleure insertion professionnelle via notamment une augmentation du nombre d’entrées en formation.
     

Objectif spécifique 4.9

Pistes d’actions envisagées 

Améliorer l’égalité d’accès en temps utile à des services abordables, durables et de qualité, y compris des services qui favorisent l’accs au logement et aux soins centrés sur la personne, y compris les soins de santé ; moderniser les systèmes de protection sociale, y compris en promouvant l’accès à la protection sociale avec un accent particulier sur les enfants et les groupes défavorisés ; améliorer l’accessibilité, y compris pour les personnes handicapées, l’efficacité et la résilience des systèmes de soins de santé et des services de soins de longue durée

  • Les acteurs des territoires dressent le constat alarmant du non-remplacement de médecins généralistes partant à la retraite. Le constat est national mais n’épargne pas les Pays de la Loire. Cette évolution ne concerne pas que les zones rurales et péri-urbaines mais aussi de plus en plus de villes de la région (La Roche-sur-Yon et Laval pour ne citer que deux exemples), voire des quartiers au sein même des métropoles.

    Pour certains territoires, cette difficulté à renouveler la présence de généralistes, de spécialistes, mais aussi des autres professionnels de santé, se combine avec la fermeture définitive, provisoire ou envisagée de services des établissements de santé, sans oublier la disparition d’autres services au public. Ce qui tend à les fragiliser plus encore et à amplifier cette évolution. Le constat de la dégradation de l’offre de santé de proximité est donc avant tout lié à une inégale répartition des professionnels de santé sur le territoire, ce qui alimente les fameux « déserts médicaux ».

    Dans ce contexte, une part croissante de la population renonce aux soins. Ce renoncement est d’autant plus marqué pour les populations fragiles, dont l’éloignement de l’accès aux soins, accroit le risque d’une aggravation de l’état de santé de cette population, lequel nécessitera alors des soins plus lourds et plus onéreux.

  • Le système de santé français est reconnu internationalement pour son excellence mais demeure encore très centré sur la logique de soins, au détriment de la prévention (selon l’Insee, la prévention représente environ 2,2% des dépenses courantes de santé en France en 2015).

    La prévention en santé consiste à sensibiliser la population et influer sur les comportements individuels afin que chacun soit garant de sa propre santé et d’inciter au dépistage précoce des pathologies. La prévention intervient directement dans le système de soins (dépistage, éducation thérapeutique des patients atteints de maladies chroniques…) mais aussi indirectement via les politiques publiques environnementales, de transport, de logement, du social et de l’éducatif.

    Ces politiques agissent pour large partie sur la santé des populations en tant que « déterminants de santé » et concourent à la diminution des dépenses en soins. Selon les épidémiologistes, 80 % des déterminants de la santé sont non-médicaux. Ainsi, si l’on veut améliorer l’état de santé de la population et réduire les inégalités dans le domaine, il faut agir sur ces déterminants. La prévention n'a de sens que si elle est pensée à l'échelle d'une patientèle ou d'un territoire et qu'elle est articulée avec le soin. Le développement de la prévention auprès des populations en proximité est facilité par l'essor de l'exercice pluri-professionnel et le développement des projets de santé territoriaux.

    Un travail d’analyse réalisé sur la base d’indicateurs composites populationnels et prenant en compte des données sociales liées au public est mené pour identifier des zones de fragilité sociale, afin de mener des actions dans ces territoires qui seraient donc éligibles dès lors que les projets seraient situés dans ces zones identifiées comme fragiles.

    Par ailleurs, au-delà de ces zones fragiles, permettant des actions ciblées, des actions sur l’ensemble du territoire régional seraient menées mais pour des publics identifiés et ciblés.

Dans le cadre de ces deux volets, les types d’actions menés seraient les suivants :

1.     Accompagnement des acteurs régionaux de santé publique (centres de ressources, observatoires régionaux opérant dans les domaines de l’accès aux soins, la prévention santé, la santé-environnement, le vieillissement) pour les actions suivantes : 

  • Observation, diagnostic de territoire pour contribuer aux stratégies et projets locaux de santé, 
  • Accompagnement des acteurs locaux (élus, professionnels de santé) dans la réflexion et la structuration de l’offre locale de soins.
  • Déployer des actions de prévention auprès de publics cibles dans les territoires 

2.     Animation territoriale en santé auprès des acteurs locaux - entre autres dans le cadre de contrats de locaux de santé (CLS) portés par les EPCI.
3.     Structuration et animation de réseaux régionaux associant les acteurs de santé

  • Développement d'un réseau régional d’expertise, associant les animateurs locaux de santé et en sensibilisation et appui auprès des élus locaux.
  • Développement d’incubateurs accélérateur de projets.
  • Actions structurantes à échelle régionale de sensibilisation des futurs professionnels de santé à l’installation en territoires en difficulté.