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6e Prix littéraire des lycéens où comment se familiariser avec les livres

Onze établissements soit quelque 500 jeunes participent cette année au 6e Prix littéraire des lycéens, organisé par la Région des Pays de la Loire. Comment les lycées s’approprient-ils cette action du Pacte éducatif régional ? Quels bénéfices en retirent-ils ? Réponses avec Stéphane Démas, professeur-documentaliste au lycée Sadi Carnot – Jean Bertin de Saumur.

Cinq participations sur six éditions. Le lycée Sadi-Carnot – Jean-Bertin de Saumur est devenu un habitué du Prix littéraire des lycéens, avec à chaque fois, des retours d’expérience très positifs, selon Stéphane Démas, professeur-documentaliste, en charge de l’action. « Nous n’avons pas de sections littéraires dans l’établissement et nos élèves n’ont pas des profils de grands lecteurs. Ce qui nous intéresse dans ce prix, c’est son calendrier étalé sur toute l’année scolaire et surtout la proposition de rencontres avec des auteurs contemporains », explique-t-il. « Pour les élèves, c’est l’occasion de découvrir des textes ancrés dans le réel et de voir comment ces auteurs s’approprient cette réalité et nous parlent des enjeux de société. La littérature contemporaine est vivante et riche de propositions d’écriture très diversifiées. »

Une occasion (rare) d’écrire

Cette année, deux classes de 1re ont accepté de jouer le jeu : une en santé sociale et une en sciences de l’ingénieur. « C’est intéressant de mixer les deux : la première est très féminine et la seconde très masculine. Les pratiques de lecture, les origines sociales et les approches des deux classes sont différentes. » La consigne ? Lire au moins deux livres en totalité sur les six en compétition*, et au moins les 50 premières pages des quatre autres.  « Globalement, la cinquantaine d’élèves impliqués essaie de jouer le jeu », confie Stéphane Démas.
Chaque semaine, les lycéens y consacrent une heure, celle dédiée à l’accompagnement personnalisé, encadrés par leurs professeurs de français Mmes Métivier et Leau. « Nous y préparons les rencontres avec les auteurs, organisons des ateliers d’écriture à partir des textes d’auteurs et travaillons sur des mises en situation. Cela leur donne la possibilité d’écrire, car dans les programmes de français il y a assez peu d’occasions de le faire. C’est l’opportunité pour eux de s’exprimer. »  
Et puis il y a les rencontres avec les auteurs. Elles sont souvent « marquantes » pour les élèves « qui se prêtent toujours bien à l’exercice ». L’enseignant se souvient de Sorj Chalandon la première année, Blandine Rinkel et Sophie G. Lucas qui a remporté le prix l’an passé, et plus récemment Anthony Poiraudeau en lice cette année pour le prix avec son livre Churchill, Manitoba.

Remise du prix en mai

Enfin, des rencontres sont organisées dans les médiathèques et des librairies, « des lieux où ils n’ont bien souvent pas l’habitude d’aller ». Bref, autant de circonstances de se familiariser avec l’objet, l’écrit et les auteurs. « Nous ne ferons peut-être pas de nos élèves des lecteurs experts », reconnaît Stéphane Démas, « mais ce prix permet de leur montrer que la littérature peut faire voir le monde autrement et leur faire prendre conscience qu’ils peuvent aussi avoir des choses à dire, même si, a priori, ils ne se sentent, pas légitimes. »
Cette année, onze lycées représentatifs de différentes filières et des cinq départements, ont été retenus pour prendre part au Prix littéraire des lycéens, dont un nouveau, le lycée Bergson à Angers.
Dans quelques semaines, à l’issue des rencontres et des travaux menés en classe, ils devront faire leur choix et l’argumenter face au coordonnateur de cette action. La remise du prix aura lieu en mai, un autre moment fort de ce prix littéraire où les élèves monteront sur scène pour la restitution de leur travail.
 

Les ouvrages en compétition 

Faire mouche, Vincent Almendros (Minuit) ; L’Homme des bois, Pierric Bailly (POL) ; Sigma, Julia Deck (Minuit) ; Un loup pour l’homme, Brigitte Giraud (Flammarion) ; Dans l’eau je suis chez moi, Aliona Gloukhova (Verticales) ; Churchill, Manitoba, Anthony Poiraudeau (Inculte)
 

Les 11 établissements participants

  • Lycée Grand Air - La Baule (44)
  • Lycée général et technologique Pays de Retz – Pornic (44)
  • Lycée professionnel Saint-Martin – Machecoul (44)
  • Lycée général et technologique Henri Bergson – Angers (49) – 1re participation
  • Lycée polyvalent Chevrollier – Angers (49)
  • Lycée général et technologique Champ Blanc – Sèvremoine (49)
  • Lycée polyvalent Sadi Carnot – Jean Bertin – Saumur (49)
  • Lycée polyvalent Don Bosco – Mayenne (53)
  • Lycée polyvalent Estournelles de Constant – La Flèche (72)
  • Lycée polyvalent Atlantique – Luçon (85)
  • Lycée polyvalent François Rabelais – Fontenay-le-Comte (85)