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Des campus attractifs pour les étudiants, les chercheurs et les entrepreneurs

Première des trois ambitions de la nouvelle stratégie régionale pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation 2021-2027 : doter les territoires de campus attractifs, ouverts sur la société et connectés avec le monde.

135 000 : c’est le nombre d’étudiants accueillis chaque année en Pays de la Loire. Un chiffre en croissance constante. Une richesse et un dynamisme que la Région a choisi de conforter et d‘amplifier à travers la création de campus attractifs réunissant services, outils et infrastructures offrant aux étudiants et chercheurs un environnement de travail de haute qualité : équipements numériques, logements, incubateurs, restauration, etc. Le tout imaginé en concertation avec les acteurs locaux afin de favoriser les actions complémentaires, voire mutualisées.

Un environnement et des équipements de haute qualité

Engager des transformations significatives des campus : cette ambition se traduira notamment par un soutien de la Région aux projets immobiliers permettant aussi de répondre aux défis environnementaux d’aujourd’hui et de demain : construction de bâtiments performants, rénovation du patrimoine énergivore. Dans le cadre du Contrat de plan État-Région 2021-2027, la Région investira d'ailleurs plus de 118 millions d’euros pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. Elle mobilisera pour la première fois la composante verte du Feder 2021-2027 à hauteur de 9,5 millions d'euros.
Pour exemple, l’engagement a d’ores et déjà été pris auprès d’Ifremer. La Région a en effet apporté son soutien à la construction d’un bâtiment de recherche, Bâtimer. D’une surface de 2 500 m2, il accueillera à Nantes des équipes de recherche complémentaires : « Notre souhait est, d’une part, en interne, de décloisonner les équipes pour favoriser l’interdisciplinarité et faire émerger des projets de recherche », explique Pierre Labrosse, le directeur du Centre Atlantique de l’Ifremer. « D’autre part, l’ambition en externe est de faciliter des partenariats avec des équipes de recherche ligériennes ».

« En nous recentrant sur les Pays de la Loire, nous faisons un pari sur l’avenir », poursuit Pierre Labrosse. « En tout cas, nous voulons contribuer à la construction d’un écosystème ESRI autour des thématiques mer, santé, environnement, impulsé par la Région. » D’un coût global de 11,4 millions d’euros, le financement prévisionnel du projet associe l’Ifremer (57 %), la Région (21 %), le Feder (20 %) et Nantes métropole (3 %).

Un campus santé sera créé sur l’Ile de Nantes

La nouvelle facultés de santé, à proximité du CHU et 11 instituts de formations sanitaires et sociales seront regroupés au même endroit ce qui permettra d’accueillir plus de 7 000 étudiants en formations médicales et sociales. Un pôle mutualisé de formation sera aussi construit à Saumur, afin de rassembler sur le même site les formations universitaires de l’UFR en tourisme et hôtellerie, composante de l’Université d’Angers (plus de 400 étudiants), des formations sanitaires et sociales de l’Institut de formation en soins infirmiers et de l’Institut de formation d’aides-soignants dépendant du centre hospitalier de Saumur (près de 300 étudiants), et des formations de tailleurs de pierre dispensées par l’association des compagnons du devoir (30 compagnons). Un travail équivalent a été engagé sur Saint-Nazaire, dans une optique de rationalisation et de mutualisation des espaces et localisations des établissements ESRI sur le territoire de la Carène.

S’adapter à l’évolution des pratiques pédagogiques

La nouvelle stratégie enseignement supérieur, recherche et innovation, entend également s’adapter à l’évolution des pratiques pédagogiques et notamment au renforcement de l’usage numérique, que la crise sanitaire a mis en lumière. Sans oublier les territoires les plus isolés : la Région soutiendra les projets de desserte à très haut débit et le développement des capacités des datas center.
 

Le microscope Nant’Thémis, unique en France

Afin de renforcer son attractivité, la Région mise sur des infrastructures de recherche, de réels atouts pour le territoire : ces installations et équipements de pointe, mutualisés, sont utilisés par les communautés de chercheurs pour mener à bien leurs travaux. Un pôle d’attraction pour les chercheurs internationaux, mais aussi pour les acteurs économiques régionaux et nationaux, en particulier les start-up et PME qui souhaitent valoriser leur savoir-faire technologique. Parmi les exemples de soutiens apportés par la Région dans ce domaine figure celui du microscope Nant’Thémis, acquis dans le cadre du projet CIMEN (Centre interdisciplinaire de microscopies électroniques de Nantes). Installé dans les locaux de l’Institut des matériaux Jean-Rouxel à Nantes (IMN - CNRS, Université de Nantes), ce microscope, unique en France, est capable de générer des images et des analyses à l'échelle atomique de très haute qualité. D’un montant de plus de 3,5 millions d’euros, cet équipement a bénéficié d’un financement régional (12,4 %), dans le cadre du Contrat plan État-Région (CPER) 2015-2020, abondé par des crédits FEDER (50 %), de l’État, de Nantes métropole et du CNRS.
 

Attirer les talents

Avec l’arrivée de ce microscope et grâce au dispositif NExT* Junior Talent, également soutenu par la Région, le site nantais a pu attirer une microscopiste espagnole de très haut niveau, Patricia Abellan. Elle est désormais chercheuse permanente au CNRS. Depuis, CIMEN a investi dans un deuxième microscope. « C’est idéal de pouvoir disposer de ces deux microscopes très complémentaires », se félicite le Professeur Philippe Moreau, responsable scientifique du projet. « L’arrivée de Nant’Thémis, notamment, a permis d’obtenir des financements de l’Agence nationale de la recherche (ANR) pour sept projets. Il va permettre également de générer des collaborations avec des laboratoires de haut niveau en France mais aussi à l’étranger, des projets qui vont attirer des post-doctorants ainsi que des doctorants. À terme, une dizaine de personnes pourront être recrutées. »

*NExt-T (pour Nantes Excellence Trajectory) est un projet porté par l’Université de Nantes, l’École Centrale, le CHU et l’INSERM, labellisé I-SITE par le Programme d’Investissement d’Avenir (PIA 2) en 2017, avec une enveloppe de 39 M€.  La Région soutient le projet à hauteur de 12 M€ sur la durée du projet jusqu’en 2021.

Un nouvel à projets "soutien aux infrastructures de recherche"

La Région a lancé un appel à projets pour le soutien de plateformes de recherche pour investir dans des équipements scientifiques de pointe. La dynamique ESRI du territoire ne peut se réaliser sans la présence de plateformes de recherche discriminantes, à l’instar du bassin de houle présent sur le site de l’École Centrale à Nantes. Un nouvel appel à projets "soutien aux infrastructures de recherche" sera lancé en 2021 : il vise à améliorer le transfert des technologies de pointe aux applications socio-économiques.