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« Un rebond collectif pour l’avenir des Pays de la Loire »

Comme elle s’y était engagée après l’annonce du gouvernement d’abandonner le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire, a réuni un Parlement des territoires le 12 février dernier pour poser les bases d’un Contrat d’Avenir pour la région, dans une démarche de large concertation avec les acteurs ligériens, institutionnels, économiques et de l’enseignement supérieur.

Après l'abandon du projet d'aéroport, la présidente de Région a appelé les élus et acteurs locaux à un « rebond collectif », près d'un mois après la décision du Gouvernement de ne pas poursuivre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L'hémicycle régional réunissait le 12 février dernier les présidents de Départements et des agglomérations ligériennes, la présidente de Nantes métropole ainsi que les présidents de groupes politiques de la région, les représentants du monde économique, les présidents des universités et acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, en présence de la préfète de Région. « Il y aura un avant et un après Notre-Dame-des-Landes. Bien davantage qu'une simple infrastructure, ce projet a structuré la vision de l'aménagement du territoire de notre région et de sa capitale régionale pendant plus de 40 ans », a insisté la présidente de l'exécutif régional, appelant les élus du territoire au « sursaut et à l'unité ».
 

Corriger deux faiblesses, relever deux défis

Christelle Morançais souhaite désormais construire un "Contrat d'Avenir" pour la région, sur le principe du "Pacte d'avenir" signé en 2013 en Bretagne après l'abandon de l'écotaxe. Ce contrat, qui doit donner une nouvelle impulsion aux territoires, s’articule autour de quatre priorités qui devront répondre aux faiblesses et aux défis de nos territoires :

  • Les infrastructures physiques avec  
    • Le socle minimal non-négociable des engagements précités pris par le Premier ministre.
    • Un élargissement au-delà des engagements du Premier ministre avec des projets de désenclavement routier, autoroutier, ferroviaire nécessaires à l’équilibre et au développement de nos territoires, mais aussi maritime autour de l’avenir du Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire.
  • L’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation dans tous les domaines d’excellence de la Région.
  • La transition numérique avec un effort sur le développement des infrastructures très haut débit, fibre optique et de couverture en téléphonie mobile, ainsi que sur le développement des services numériques au ligériens. 
  • La transition écologique et énergétique qui devra notamment pendre en compte l’exigence d’une reconversion de la Centrale thermique de Cordemais.

Un effort attendu sur le déploiement du très haut débit

Concernant le défi des infrastructures physiques, la présidente demande à ce que « l’État s’engage sur l’accessibilité de l’aéroport de Nantes-Atlantique, en renforçant sa desserte ferroviaire et avec le principe d’un nouveau franchissement de la Loire, pour faire face à la saturation du Pont de Cheviré. » Christelle Morançais a également rappelé l’urgence d’investir sur la ligne ferroviaire Nantes-Angers-Le Mans-Paris : « Cet axe est saturé et la qualité des dessertes vers Paris s’est dégradée au cours des dernières années. Prenons tous conscience que c’est désormais, plus que jamais, l’axe ferroviaire vital pour le désenclavement de nos territoires régionaux. » Concernant l’enjeu de la transition écologique et énergétique et en particulier l’avenir de la centrale de Cordemais, la présidente ajoute : « nous La transition de ce type d’infrastructures est nécessaire et inéluctable, mais l’État doit nous laisser plus de temps afin d’assurer une véritable reconversion. »
 

L’adoption d’une résolution pour l’avenir des Pays de la Loire

Enfin, Christelle Morançais souhaite demander à l’État un délai dérogatoire pour l’élaboration du schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET). « Il doit être le support de notre démarche Pays de la Loire 2050 qui portera notre réflexion collective pour repenser l’avenir et l’aménagement de nos territoires régionaux. Afin de s’adapter et de tirer les conséquences de l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, il nous faut du temps pour mener sereinement ce travail collectif. Un travail que nous devons entreprendre ensemble, et qui va nous amener à imaginer l’aménagement de nos territoires pour les 30 prochaines années. » À l’issue de ce parlement des territoires exceptionnel, une résolution présentant notamment les thématiques du Contrat d’avenir des Pays de la Loire a été adoptée à la quasi-unanimité*.

*Le groupe Écologiste et Citoyen, et le groupe Démocrate, Progressiste et écologiste ont voté contre.